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Performance Globale et gestion de projet

Dans un monde de plus en plus interconnecté et complexe, la simple réussite économique ne suffit plus pour évaluer la performance d’un projet. 

 

 

Aujourd’hui, la performance globale s’impose comme une approche plus complète, intégrant non seulement les aspects financiers, mais aussi les dimensions sociales et environnementales.  

Chez Carmen Conseil, nous sommes convaincus qu’appliquer cette notion à la gestion de projet permet de concilier efficacité, durabilité et responsabilité.  

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DItes performance globale !

 La performance globale va au-delà des indicateurs classiques de rentabilité. Elle évalue la capacité d’une organisation à atteindre ses objectifs économiques tout en intégrant des considérations sociales, environnementales et de gouvernance.

 

En d’autres termes, la performance globale cherche à mesurer les impacts d’une activité sur l’ensemble de son écosystème.

 

La performance globale repose sur trois piliers :

 

  • Performance économique : La rentabilité financière et la gestion des coûts.
  •  
  • Performance sociale : Le bien-être des collaborateurs, l’inclusivité, et l’impact sur les parties prenantes internes et externes.
  •  
  • Performance environnementale : La gestion des ressources, la réduction des impacts négatifs sur l’environnement et la contribution à la lutte contre le changement climatique. 

 

Contrairement à un pilotage classique, cette notion implique l’atteinte de 100 % des objectifs ou a minima à part égale pour considérer que l’entreprise est entrée dans une culture de la performance globale comme l’explique très bien Sylvain Breuzard dans son livre “La permaentreprise, un modèle viable pour un futur vivable, inspiré de la permaculture”. 

 

Dans le cadre de la gestion d’un projet, appliquer cette notion signifie adopter une vision à long terme, tout en équilibrant les intérêts de l’ensemble des parties prenantes. 

Pourquoi rendre la performance globale essentielle à sa gestion de projet ?

 

L’intégration de la performance globale dans la gestion de projet permet de créer une véritable valeur ajoutée et durable pour les entreprises et leurs partenaires.

 

Réduction des risques

 

Les projets qui ignorent les dimensions sociales et environnementales peuvent rapidement faire face à des risques majeurs, tels que des sanctions réglementaires, des tensions avec les parties prenantes, ou des dégradations de la réputation de l’entreprise. Une approche intégrée permet d’anticiper et de gérer ces risques de manière proactive.

 

Création de valeur à long terme

 

En intégrant les aspects sociaux et environnementaux dès la conception des projets, les entreprises peuvent se positionner comme des acteurs responsables. Cela peut attirer des investisseurs soucieux des critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance), et renforcer la fidélité des clients.

Mais en interne également cela a des vertus non négligeables comme un engagement plus fort des collaborateurs ainsi qu’une maitrise plus fine des ressources et donc des coûts.

N’oubliez pas que près de 70% des jeunes de 18 à 30 ans affirment qu’ils seraient prêts à renoncer à postuler dans des entreprises qui ne prennent pas en compte les enjeux écologiques*

Vivez la performance globale !

 

L’intégration de la performance globale dans la gestion de projet nécessite une approche méthodique, qui implique plusieurs étapes clés.

 

Évaluation des impacts à 360°

 

Dès les premières phases du projet, il est essentiel d’identifier les impacts économiques, sociaux et environnementaux potentiels. Cette évaluation permet de fixer des objectifs qui prennent en compte l’ensemble des parties prenantes et d’aligner le projet avec les enjeux de développement durable.

 

 

  1. Définir des indicateurs de performance globale
  2.  

Pour mesurer la performance globale d’un projet, il est nécessaire de définir des indicateurs clés, appelés KPIs (Key Performance Indicators), qui couvrent les trois piliers :

 

  • Indicateurs économiques : Budget respecté, ROI (Retour sur Investissement), marge bénéficiaire.
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  • Indicateurs sociaux : Taux de satisfaction des employés, diversité dans les équipes, impacts sur les communautés locales.
  •  
  • Indicateurs environnementaux : Consommation d’énergie, gestion des déchets, réduction des émissions de CO2.
  •  
  1. Intégrer la performance globale dans le cycle de vie du projet
  2.  

Il ne suffit pas de définir des objectifs en début de projet, ceux-ci doivent être suivis et ajustés tout au long de son cycle de vie. L’utilisation de tableaux de bord de suivi intégrant les KPIs liés à la performance globale permet aux chefs de projet de piloter de manière agile et de prendre les décisions nécessaires pour atteindre ces objectifs. 

N’oubliez pas, il faut avoir l’exigence de faire avancer chaque objectif au même rythme, sinon, ce n’est pas de la performance globale !

 

 Impliquer toutes les parties prenantes

 

 

Vous l’aurez compris, plus que d’habitude la gestion de projet fondée sur la performance globale demande d’impliquer activement les parties prenantes : employés, clients, fournisseurs, partenaires, ainsi que les communautés locales et les autorités régulatrices dans le cas échéant.

 

Une communication transparente et un dialogue constant avec ces acteurs sont essentiels pour assurer la réussite du projet, l’atteinte des objectifs et maximiser les bénéfices du projet. 

Les outils et méthodes pour piloter la performance globale.

Plusieurs outils et méthodes permettent de franchir le pas de la performance globale.

Nous vous avons mis ici quelques exemples :

 

Le triple bilan (Triple Bottom Line)

 

 

Le concept du « triple bilan » permet d’évaluer un projet sous trois angles : profit (économique), planète (environnemental) et personnes (social). Cette approche met en lumière les compromis à réaliser entre ces trois dimensions et aide à identifier les améliorations possibles pour maximiser la performance globale.

 

 

  1. L’analyse du cycle de vie (ACV)

  2.  

L’ACV est une méthode qui permet d’évaluer l’impact environnemental d’un projet tout au long de son cycle de vie, depuis la phase de conception jusqu’à la fin de vie du produit ou service. En intégrant cette méthode dans la gestion de projet, il devient plus facile de minimiser les impacts environnementaux et de réduire les coûts liés à une gestion inefficace des ressources.

 

 

  1. Les certifications et normes RSE

  2.  

L’obtention de certifications reconnues, telles que ISO 26000 (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ou ISO 14001 (Management environnemental), permet de garantir que les projets respectent les meilleures pratiques en matière de gestion sociale et environnementale.

 

 

En conclusion, la performance globale doit devenir un concept incontournable dans la gestion de projet.  

 

En dépassant les simples indicateurs économiques, elle permet de piloter les projets de manière plus durable et responsable, tout en tenant compte des attentes des parties prenantes. 

 

Les entreprises qui adopteront cette approche rejoindront celles qui ont déjà constaté non seulement une amélioration de leur performance financière, mais également une contribution à un développement plus harmonieux de la société et de l’environnement. 

 Intégrer la performance globale, c’est donc assurer que chaque projet ait un impact positif à long terme, fidélisant à la fois ses collaborateurs et ses clients.

 

 

* sondage Harris Interactive commandé par le jeune collectif Pour un réveil écologique et réalisé en juin 2023 auprès d’un échantillon représentatif de 2 000 jeunes français. 

Le témoignage de Romain

 

La performance globale est un concept puissant mais complexe dans sa mise en place.

Mes expériences passées au sein de coopératives aux modèles mutualistes, pourtant propice à ce type de concept, ont démontré des difficultés de mise en place.

 

Pour que le concept fonctionne, il faut s’appuyer sur l’intelligence collective et toujours s’assurer qu’on ne fait pas de choix simplistes juste pour justifier de ces bonnes intentions. Rater un objectif est souvent plus bénéfique pour une organisation que le réussir parce qu’on a choisit le plus facile à réaliser. 

 

Démarrez petit et permettez l’amélioration continue en favorisant le dialogue dans l’entreprise. Vous verrez que ce cadre de la performance globale, qui peut paraitre en première lecture contraignant, va rendre l’organisation plus résiliente et créative face à un monde constamment en mouvement.