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Des études au monde du travail : retour d’expérience de ma première année en tant que consultante

Bonjour, je m’appelle Léna. J’ai été diplômée en octobre 2024 et j’ai rejoins Carmen Conseil en janvier 2025. J’ai écrit cet article avec l’objectif de transmettre des clés simples et actionnables à celles et ceux qui aimeraient avoir une boîte à outils en arrivant dans leur premier emploi. Voici 10 défis que j’ai rencontrés sur cette première année et les solutions concrètes que j’ai mises en place pour les surmonter.

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1. Avant de commencer : la recherche d’emploi, le vrai premier défi

Pendant plusieurs mois, je me suis sérieusement investie dans ma recherche d’emploi. Lire des offres, rédiger des candidatures, ajuster, relancer. Parfois recevoir une réponse, et souvent aucune. Et entre deux refus automatiques, se demander si on est “à la hauteur”, ou simplement invisible.

🛠️ La solution mise en place : Pour ne pas me perdre, j’ai structuré ma recherche d’emploi comme un projet à part entière. J’ai tout centralisé dans Notion : un tableau de suivi des candidatures, une base de lettres de motivation, des fiches de préparation aux entretiens, mes questions types. Le matin, je me réservais un créneau fixe pour la veille des offres, la préparation de mes candidatures, et les envois. Dans ma semaine, je veillais à garder des moments pour décrocher.

🧠 Ce que j’ai appris : il ne suffit pas d’être motivée, il faut apprendre à tenir. Et pour ça, il faut savoir structurer son temps autant que ses candidatures et accepter les creux sans culpabiliser. 

Une fois en poste chez Carmen Conseil, j’étais déterminée à faire mes preuves. Et rapidement, le rythme s’est accéléré : en seulement quelques mois, j’ai dû gérer non pas une, mais deux missions en parallèle. Un démarrage intense dans le monde du travail.

2. Gérer deux missions en parallèle, deux casquettes, deux environnements

 

Dès mes premiers mois, j’ai jonglé entre deux missions très différentes : une en gestion de projet data et l’autre en support IT (pour apprendre à mettre les mains dans le cambouis !). Cela signifiait deux métiers, deux environnements, deux équipes… dans une même semaine. Le risque : perdre le fil et être peu efficace.

🛠️ La solution mise en place : pour garder le cap, j’ai instauré une routine claire : chaque fin de semaine, je rédigeais un compte-rendu synthétique par mission. Il retraçait ce que j’avais réalisé, ce que je prévoyais pour la semaine suivante, et les éventuels points de blocage. Ces documents sont rapidement devenus ma mémoire externe et un support utile pour mes interlocuteurs qui pouvaient suivre mon avancement. Côté organisation personnelle, j’ai structuré mes journées grâce à mon calendrier Teams. Je bloquais des créneaux dédiés à chaque type de tâche avec un code couleur (violet pour l’administratif, bleu pour les réunions, jaune pour les temps de travail). Ce système m’a permis d’être au clair avec les actions que j’avais à faire.


🧠 Ce que j’ai appris : jongler entre plusieurs contextes nécessite une rigueur particulière. Écrire, planifier, et donner de la visibilité permettent de ne pas se disperser et travailler efficacement avec les équipes.


La particularité des missions de consultant, c’est qu’en tant qu’externe, on est attendu pour créer de la valeur rapidement. La posture est ambitieuse : il faut comprendre, s’adapter et être opérationnel sans délai.

3. Être attendue comme productive dès le départ

Dans une mission de conseil, on attend de vous que vous soyez rapidement efficace. Pas simple quand on découvre tout : le contexte, les outils, les attentes…

🛠️ La solution mise en place : j’ai pris l’habitude de tout noter : réunions, consignes orales, réponses à mes questions… Plus rien ne restait dans ma tête. En parallèle, j’ai pris conscience de l’importance d’avoir des réunions utiles et structurées. On a tous connu ces réunions qui s’éternisent sans objectif clair, durant lesquels aucune décision n’est prise… et où l’on finit par en reprogrammer une autre. Pour éviter cela, j’ai mis en place des réflexes simples : annoncer l’objectif en début de réunion, lister les points à traiter, favoriser les décisions en séance, puis envoyer un compte rendu synthétique avec les prochaines actions et les responsables identifiés. 

🧠 Ce que j’ai appris : noter, c’est libérer de la bande passante mentale, apprendre plus vite, et montrer sa rigueur. Et du côté des réunions, poser un cadre clair et acter un plan d’action en séance permet de gagner beaucoup de temps.

Et parfois il y a des débuts de mission plus compliqués que d’autres. Principalement quand il n’y a pas de documentation disponible lors de la reprise du projet.

4. Reprendre un projet sans documentation ni passation

Une de mes missions a commencé avec un constat un peu brutal : un document de passation très léger, pas de traces de décisions, une équipe qui n’avait pas toutes les réponses… J’ai donc mis plusieurs semaines à cadrer les attendus du livrable et comprendre techniquement le fichier Power BI et les sources de données. Résultat : une grosse perte de temps.

 
🛠️ La solution mise en place : dès la première semaine, j’ai mis en place un canal Teams pour centraliser tous les fichiers et les échanges avec l’équipe. Ensuite, pendant le projet, j’ai rédigé et partagé les comptes-rendus des réunions de cadrage et d’avancement. Et un peu avant ma fin de mission, j’ai rédigé une documentation détaillée pour faciliter la reprise du projet. J’ai explicité toutes les décisions prises, le contenu du livrable et l’architecture du projet.

🧠 Ce que j’ai appris : reprendre un projet sans documentation c’est perdre au moins 50% d’efficacité. Un bon consultant doit s’assurer que son travail peut être repris facilement par un autre collaborateur. 

Durant tes missions, tu vas inévitablement rencontrer des moments de blocages et de difficultés. C’est normal ! Et dans ces phases, il faut demander de l’aide. 

5. Demander de l’aide

 

Quand on est junior, on peut être tenté de chercher des solutions seul à tout prix. Les raisons sont multiples : prouver son autonomie, éviter de déranger, ou encore ne pas paraître incompétent. Mais s’obstiner trop longtemps peut ralentir le projet.

🛠️ La solution mise en place : chez Carmen Conseil, nous avons un canal d’équipe Teams « Besoin d’aide ». Chacun peut partager les problématiques qu’il rencontre sur sa mission. J’ai appris à utiliser ce canal pour bénéficier de conseils pertinents et apprendre grâce aux situations des autres Carménères. 

🧠 Ce que j’ai appris : demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse, bien au contraire. Formuler une demande claire et conserver les réponses pour éviter de reposer les mêmes questions permet de rapidement progresser.


En début de mission, il est normal d’avoir beaucoup de questions, surtout quand le projet n’a pas de documentation claire. Mais encore faut-il savoir doser sa communication : trop solliciter l’équipe peut devenir contre-productif.

6. Vouloir trop bien faire… et sur-solliciter l’équipe

Dès le début de ma mission, j’étais très impliquée. Je voulais faire avancer le projet rapidement. Donc je posais mes questions au fil de l’eau aux différentes parties prenantes, je communiquais beaucoup. Voire trop. Les équipes n’avaient pas forcément la bande passante sur mes jours de présence et ont pu se sentir sur-sollicitées. 

🛠️ La solution mise en place : j’ai mis en place la méthode FRIGO. J’écris mes questions dans mes notes tout au long de la semaine, et je les regroupe dans mon compte-rendu de fin de semaine. Cela évite de saturer les équipes avec des questions trop fréquentes.

🧠 Ce que j’ai appris : bien communiquer, ce n’est pas tout dire. C’est savoir filtrer, structurer et choisir le bon moment pour partager les bonnes informations. Ce sens du timing et de la clarté reflète à la fois ton professionnalisme et ta capacité à prendre du recul. Évidemment, ce dosage n’est pas une science exacte : il demande de s’adapter en permanence au contexte et aux habitudes de chacun.


Il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de la pause-café ! Les moments informels sont aussi utiles pour débloquer des situations et créer du lien avec tes collègues. 

7. Prendre le temps de la pause-café

 

Les moments informels, autour d’un café ou d’un repas, sont l’occasion de mieux connaître ses collègues, de créer une dynamique positive et de faciliter ensuite la collaboration au quotidien. 

🛠️ La solution mise en place : dans une de mes missions, l’équipe n’avait pas l’habitude de faire de pauses. La première semaine, j’ai proposé d’aller prendre un café ensemble. L’idée a plu et, petit à petit, ces pauses sont devenues un rituel quotidien.

🧠 Ce que j’ai appris : il ne faut pas hésiter à lancer l’initiative. On ne risque pas grand-chose, et dans le meilleur des cas, cela créer des habitudes qui renforcent le lien d’équipe. Même avec un planning chargé, ces moments informels sont essentiels.

 

Dans une mission, il est important de savoir s’adapter à la culture d’entreprise et aux autres. Mais il faut aussi savoir rester soi-même.

8. Trouver l’équilibre entre s’adapter et rester soi-même

Chaque mission a sa propre culture, avec ses codes et ses habitudes. Dans ce contexte, il est nécessaire d’apprendre à ajuster son comportement. Mais s’adapter ne veut pas dire tout accepter. Certaines choses relèvent de tes valeurs personnelles et professionnelles, et il est essentiel de savoir où placer le curseur. Par exemple, tu peux adapter ta façon de communiquer, mais il n’est jamais acceptable de tolérer un manque de respect.

🛠️ La solution mise en place : sur la communication par exemple, je propose différentes options d’organisation (poser mes questions au fil de l’eau ou avec la méthode FRIGO) et je valide avec l’équipe ce qui fonctionne le mieux pour eux.

 

🧠 Ce que j’ai appris : s’adapter à une culture d’équipe ne veut pas dire s’effacer. Identifier ce sur quoi tu peux être flexible et ce qui relève de tes valeurs est indispensable pour rester à la fois intégré et aligné avec toi-même.

 

Les relations humaines apportent leur lot de complexité. Et parfois, il faut composer avec des personnes… disons, peu coopératives.

9. Gérer les écarts entre les décisions collectives et leur mise en œuvre

 

Dans l’une de mes missions, j’ai été confrontée à un écart entre les décisions prises en réunion et leur application concrète. Certaines consignes semblaient oubliées, remises en question, ou réinterprétées a posteriori. Cela générait de la confusion et freinait l’avancée du projet.

🛠️ La solution mise en place : pour éviter toute ambiguïté, j’ai cadré les livrables avec des spécifications fonctionnelles en précisant les attendus, le format et les échéances. Ces documents ont servi de référence lors des points d’avancement pour vérifier l’alignement entre ce qui avait été convenu et ce qui était réalisé.

🧠 Ce que j’ai appris : des personnes peuvent avoir tendance à mettre les choses sous le tapis. Encore une fois, l’écrit protège. Formaliser les décisions par écrit est un levier puissant pour clarifier les attentes et garantir l’avancée du projet.


10. Clarifier les rôles quand l’avancement dépend de plusieurs parties prenantes

Il arrive qu’un projet prenne du retard, non pas à cause d’un manque de bonne volonté, mais parce que les responsabilités ne sont pas clairement établies. Lorsque plusieurs acteurs interviennent, les tâches peuvent être oubliées ou laissées en suspens sans que personne ne s’en empare.

🛠️ La solution mise en place : j’ai créé un tableau de suivi des actions partagé, dans lequel chaque tâche était associée à un responsable et une échéance. Cela a permis de clarifier les engagements, rendre visibles les retards, et plus généralement mieux suivre l’avancement du projet.

 

🧠 Ce que j’ai appris : il est important de responsabiliser les parties prenantes du projet en définissant clairement les responsabilités de chacun.

Léna Coulon

Aujourd’hui, je n’ai pas de recette miracle. Je continue d’apprendre, de douter, de chercher la bonne posture selon les contextes. Mais avec le recul, je réalise que ces premières difficultés m’ont aidée à construire des repères solides : documenter, structurer, communiquer.


Ces apprentissages, je les dois aussi beaucoup à l’accompagnement bienveillant de mon équipe et de mon manager chez Carmen Conseil. Leurs retours, leur écoute et leur soutien ont été essentiels dans ma progression. Être bien entourée fait toute la différence.
Si tu débutes dans le monde du travail, j’espère que ce retour d’expérience t’aura apporté quelques pistes concrètes à explorer. Parce que l’on n’est pas toujours prêt en sortant de l’école, mais on peut apprendre vite. Surtout en partageant nos apprentissages !